Visite médicale obligatoire avant de s'élancer à l'assaut du chrono
Côté motorisation c'est là que l'on trouve les évolutions les plus significatives et l'intérêt de ce "facelift" reprend ici tout son sens. Si le nombre de motorisation reste inchangé, 3 essence et 2 diesel, ces derniers ont quelque peu été revus. Ainsi du côté des essence, le 1,8 litres et le 2,3 litres, les 2 extrêmes de la gamme demeurent inchangées. Ils délivrent toujours respectivement 147 et 120 ch. A l'inverse, le 2,0 litres lui a fédéré toute l'attention des ingénieurs, qui ont ainsi revu ses prestations à la hausse. Résultat, 6 chevaux en plus, passant de 141 à 6000 tr/mn à 147 ch à 6500 tr/mn. Il gagne également en couple, atteignant désormais 184 Nm à 4000 tr/min. Du côté des diesel, le 4 cylindres 2,0 litres turbocompressé se décline toujours en 2 versions. L'une développant 121 ch et l'autre 143 ch (contre 136 auparavant). C'est donc du côté de la mécanique qu'il faut "Zoom Zoomer" pour voir apparaître les vraies évolutions. En plus des moteurs, les suspensions ont également reçu un traitement de faveur afin d'y gagner en confort sans pour autant faire le sacrifice de la sportivité et du dynamisme. Enfin du côté de la transmission notons l'arrivée d'une boîte automatique à 5 rapports contre 4 auparavant. Quant à la boîte mécanique, elle est désormais à 6 vitesses sur la plupart des motorisations.
C'est parti pour le parcours du combattant
Notre version d'essai était une Mazda 6 Fast Wagon 2.0L MZDR-CD 143 ch !! Ouf, vous pouvez reprendre votre souffle !! Après avoir été séduit par la finition, l'habitabilité et tout le tralala, venait le temps des choses sérieuses. Ce que vous attendez tous de savoir avec impatience, alors qu'est-ce qu'elle a dans le ventre ?! Dès les premiers tours de roue, ce qui est notablement appréciable c'est le silence de fonctionnement qui invite à cruiser en toute quiétude. Malheureusement, rapidement, si ce nouveau moulin a effectivement du coffre et vous gratifie de belles envolées c'est du côté de la direction que l'inquiétude se porte. Durant notre première portion d'autoroute, dépassés les 130 km/h, on retrouve un flou dans la direction qui était déjà chronique sur l'ancien modèle. Et malgré les 6 airbags et le DSC – l'équivalent de l'ESP – lors des grandes courbes on ne se sent pas toujours en confiance. Il est important de remarquer que concernant ce phénomène, son importance différait selon la motorisation. Ainsi nous avons pu essayer une version essence du break de chasse – non commercialisée en France – plus légère et chargeant ainsi beaucoup moins le train avant, le phénomène n'en était qu'accru. Sans vouloir nous avancer, il ne serait pas surprenant de retrouver le même type de comportement sur les berlines.
Si cela venait à se confirmer, les versions diesel marquent là un atout considérable. Mais revenons à notre essai. Une fois sorti du grand ruban à quatre voies, les petites routes de la campagne italienne dressent rapidement le bilan. Si avec un poids à vide de 1595 kg et des performances certes honorables mais loin d'une sportive pure souche – 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes et 201 km/h en pointe – cette nouvelle 6 fait des merveilles dans son domaine de prédilection en s'imposant comme une voyageuse hors paire, le dynamisme ne lui fait pas peur bien au contraire.
Fièrement chaussée avec se jantes de 16 pouces, notre modèle d'essai s'est montré impériale. Le DSC gérant les dérives avec merveille et efficacité, et surtout comble du luxe, uniquement lorsque cela c'est avéré nécessaire. En conclusion, confortable, sécurisante en conduite dynamique et impériale en terme d'agrément moteur, il est dommage que cette nouvelle 6 cultive encore ses défauts chroniques. A savoir une direction qui donne une impression de flottement à grande vitesse et une rétrovision encore gênante.
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