Après des tests hivernaux entièrement dédiés à la découverte de sa Peugeot GP3-16, Alexis Masbou savait que le premier rendez-vous de la saison au Qatar ne serait pas une simple ballade de santé. Et concrètement, c'est ce qui s'est passé.
Toute l'actualité Sport
C'est avec les meilleures intentions et habité par une belle confiance acquise lors des tests d'intersaison que Loris Baz a abordé ce premier Grand Prix de l'année au Qatar. Hélas, après une entame honnête, tout est allé de Charybde en Scylla avec trop de chutes.
En proie aux difficultés techniques durant l'intersaison, dominé par un équipier Iannone qui lui a montré toute son agressivité en course, Andrea Dovizioso était comme au bord de la rupture chez Ducati. Avec un Stoner dans les parages et un Lorenzo dans les tuyaux, son sort semblait comme sur la sellette.
Marc Márquez est le premier à le reconnaître : il revient de loin au Qatar avec une Honda qui, il y a seulement quelques jours, ne semblait guère capable de jouer aux avant-postes. Mais le travail et le talent se sont conjugués pour faire des miracles.
Valentino Rossi a avait de quoi être partagé à l'arrivée du Grand Prix du Qatar. Satisfait d'être parmi le quatuor de tête qui a mené un train d'enfer, il était aussi désolé de n'avoir jamais pu porter la moindre attaque pour gagner ne serait-ce qu'une position.
Le Champion du Monde ne pouvait pas mieux commencer sa saison au Qatar. Alors que la donne technique a fondamentalement changé, il a conquis pole-position et victoire avec la manière, soit le nouveau record de la piste de Losail. Il a pris un ascendant sur des adversaires pourtant très proches mais bel et bien dominés.
En 2017, KTM s'installera on l'espère durablement dans le paysage du MotoGP. Une perspective qui se confirme avec l'arrivée au sin de l'usine de Mattighofen d'un Bradley Smith qui a profité du Qatar pour signer son premier contrat officiel. Une bonne affaire pour les deux parties.
Dans un Grand Prix du Qatar agité aussi bien dans les coulisses, que sur la piste sans oublier les stands, Jorge Lorenzo a remis les choses en ordre en rappelant qu'il était bien le Champion du Monde en titre. Une politique que n'a pas mis en application Johann Zarco en Moto alors qu'en Moto3 le pouvoir est à prendre.
A écouter les commentaires des adversaires de Jorge Lorenzo, sa pole-position n'a tenu qu'à un fil au Qatar. Il ya d'abord un Marc Márquez passé trop tard sous le drapeau à damiers pour que sa performance soit prise en compte. Et il y a aussi Andrea Iannone qui aurait pu s'installer en tête s'il n'avait pas buté contre un Redding équipé de la GP15.
Marc Márquez a le sourire soulagé de celui qui revient de loin. Des tests hivernaux inquiétants avec une Honda en mal d'adaptation aux pneus Michelin et à la nouvelle électronique, des premiers essais officiels préoccupants ensuite à Losail, puis une montée en puissance progressive qui l'amène sur la première ligne de la grille de départ.