L'Iron Man de chez Yamaha a encore frappé. Cinquième sur la grille, Jorge Lorenzo est un humble douzième lors du premier tiers de la course, avant qu'il ne se lâche et mette en branle la machine infernale. Celle qui broie un à un ses adversaires.
André Lecondé
Lui écrireIl n'y a rien eu à faire. Rapide lors des essais et détenteur, d'un souffle, de la pole position, Dani Pedrosa pensait sans doute que la course lui offrirait un meilleur scénario que cette quatrième place, synonyme d'absence de podium. Une première depuis le début de cette saison.
Avec un moteur cassé, un score vierge et un passif de quarante et un points sur le nouveau leader du championnat du monde Valentino Rossi, le tout au sortir de cette campagne de France, Casey Stoner a de quoi se mettre la tête dans le sable. Cette fois, au Mans, le rouge en vigueur chez Ducati était celui de la lanterne.
Sur une piste piégeuse puisque détrempée d'abord, mixte ensuite, voire quasiment sèche sur la fin, il fallait avoir fait le bon choix pneumatique et être doté un mental solide pour enlever cette étape française du championnat 250.
Si, en Chine, pour son retour dans le clan des victorieux, Valentino Rossi avait été somme toute discret dans son tour d'honneur, en France, il a retrouvé ses bonnes manières avec la mise en place de scénarios aussi colorés que sympathiques. Avec cette réalisation au Mans, il rejoint ainsi Angel Nieto au palmarès des Grands Prix avec 90 concrétisations.
Il l'a fait ! Mike Di Meglio, sur sa Derbi, a mis fin à 26 ans de disette pour la moto tricolore, en remportant son Grand Prix national. Un Grand Prix disputé en deux temps puisque la pluie s'est invitée dans le dernier tiers de son déroulement pour imposer le drapeau rouge.
Sans un Melandri égaré sur la trajectoire dans les dernières secondes de la qualification, il aurait contesté la pole de Pedrosa jusqu'à la dernière limite. Mais, finalement, il doit se contenter de cette deuxième place qui porte néanmoins en elle beaucoup d'espoirs pour demain.
Cinquième lors de la première qualif, le voilà finalement sixième sur la grille de départ de son Grand Prix national. La faute à une erreur dans le tout dernier tiers de l'exercice, fatale pour son unique Derbi. « Après avoir doublé un concurrent, j'ai pris trop d'angle en sortie de virage et j'ai perdu le contrôle de l'arrière de la moto » concède le Toulousain.
Il aurait tellement voulu bien faire, mais il n'en a décidément pas les moyens. Cette GP8 est vraiment difficile à comprendre, et ce n'est certes pas Marco Melandri qui va le contredire. Pourtant, demain, dimanche, la Ducati D'Antin devrait arborer une livrée spécifique tricolore en l'honneur de son passage en France.
C'est sans doute la pire chose que Randy craignait en arrivant sur ses propres terres : enregistrer sa moins bonne qualification de la saison. Et pourtant, c'est bien ce qui est arrivé avec ce douzième temps qui le rejette sur la quatrième ligne. Demain, il faudra, enfin, réussir un bon départ.