En 2019, on comptera 2000 Renault électriques en autopartage à Paris
Quelques jours après l'annonce de la fin d'Autolib', la Ville de Paris et Renault annoncent le lancement d'une offre d'autopartage de véhicules électriques à partir du mois de septembre. Parmi les originalités du système, un accès en free floating (sans station).
« Nous scellons une alliance historique entre la capitale et le plus grand groupe automobile au monde » : ce mercredi matin, c’est une Anne Hidalgo assez rayonnante qui recevait la presse à la mairie de Paris aux côtés de Thierry Bolloré, le n°2 du groupe Renault. Les deux parties ont en effet annoncé le déploiement progressif, à partir du mois de septembre 2018, d’une offre de véhicules électriques en libre-service et sans stations à disposition des parisiens et franciliens. L’objectif est en effet que d’ici la fin de l’année 2019, une flotte de 2 000 modèles soit opérationnelle, de la Twizy au Master Z.E., en passant par la Zoé - un véhicule qu’Anne Hidalgo connaît bien pour l’utiliser au quotidien – et le Kangoo Z.E.
Contrairement aux Autolib’ qui tirent actuellement leur révérence, la plupart de ces Renault seront accessibles où qu’elles soient garées par l’intermédiaire d’une application pour smartphone, selon le principe de free floating que le losange utilise déjà à Madrid avec le service Zity (500 voitures en libre accès). Ce sont des opérateurs appointés par le constructeur qui viendront récupérer les voitures et se chargeront de leur maintenance : « on les recharge la nuit, on les nettoie, on les répare au besoin pour qu’elles soient en parfait état le lendemain. Derrière ce service, il y a de vraies usines qui fonctionnent la nuit, et ça demande du personnel », détaille Thierry Bolloré. « Quant à l’objectif de 2 000 véhicules, il peut être dépassé en fonction du succès. Ça ne nous fait pas peur. » Pour mémoire, on dénombrait près de 3 900 Autolib' en Ile-de-France à la fin de l'année 2017.
Autres piliers de ces nouveaux services, le déploiement de VTC électriques à travers la société Marcel (absorbée à l’automne dernier par une filiale de Renault) et, pour des trajets plus longs, une offre de véhicules électriques à récupérer dans des parkings partenaires.
La Ville de Paris et Renault restent en revanche plus floues sur les modalités pratiques du système, et notamment concernant les tarifs. « Nous présenterons des choses très concrètes au mois de septembre », précise Thierry Bolloré. « Il y aura d’autres nouveautés que je me permettrai de ne pas vous dévoiler maintenant, car la concurrence s’annonce vive et stimulante », ajoute l’industriel en référence au projet similaire mené par le groupe PSA via son service Free2Move Paris (500 véhicules électriques mis à disposition des parisiens à partir du dernier trimestre 2018).
Tout juste Anne Hidalgo concède-t-elle que le pass Navigo pourrait être à terme mis lui aussi à contribution, en tant que « réceptacle permettant d’accéder à un bouquet de services. » Et la maire de Paris de se féliciter que ce partenariat permette de ne plus opposer la mobilité urbaine écologique et les constructeurs: « je me réjouis que nous soyons sur la même vision partagée de ce que doit être la mobilité dans un centre urbain comme Paris. » On saura rapidement si les usagers franciliens répondent présent, mais les étoiles semblent pour le moment bien s’aligner. D'ailleurs, c'est bien la première fois que Mme Hidalgo avait le sourire en parlant voitures.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération