2. BMW iX (2021) - Sur route : le confort avant tout

Ce iX est disponible en deux versions. La première (la 40) animée par un moteur de 326 ch est alimentée par une batterie de 76,6 kWh, lui autorisant une autonomie de 425 km et la seconde (la 50) propulsée par deux moteurs développe une puissance de 523 ch disposant d’une batterie de 111,5 kWh, l’une des plus grosses du marché, de quoi lui permettre 630 km en tout électrique, selon le constructeur et c’est justement cette dernière que nous avons eue entre les mains. En 2022, arrivera une version encore plus puissante forte de plus de 600 ch dénommée iX M60. 

L’observation de la fiche technique de notre iX est intéressante. En effet, le 0 à 100 km/h est abattu en 4,3 s soit des chronos dignes d’une sportive et la vitesse maximale est bridée électroniquement à 200 km/h. Comme sur toutes les électriques, l’accélération est forte mais moins brutale qu’avec un Tesla Model X. Il faut préciser toutefois que la valeur de couple maximale à savoir 765 Nm n’est uniquement disponible qu’avec le mode Sport Boost.

 Pourtant, il ne faut pas croire une seconde que ce SUV a une quelconque vocation sportive. En effet, sa priorité est le confort et c’est une réussite. Il faut dire que BMW n’a pas lésiné sur les moyens avec de série – uniquement sur le 50 - une suspension pneumatique sur les deux essieux couplée à un amortissement piloté. Le résultat est concluant avec une excellente tenue de caisse qui annihile la majorité des mouvements de caisse, même quand le rythme augmente. C’est justement dans ces situations que le iX étonne. Avec un poids de 2,5 tonnes – malgré l’utilisation de carbone pour renforcer la structure - on aurait pu craindre une certaine lourdeur. Alors oui, le iX n’est pas une danseuse, c’est une certitude et pas vraiment une surprise, mais son comportement est relativement dynamique, plus en tous les cas qu’un Model X qui aime moins être malmené. La présence des4 roues directrices n’est pas étrangère à cette caractéristique. Au final, le comportement de ce iX s’avère très plaisant et convaincant. De quoi faire de lui un excellent compagnon de route, notamment sur les longues distances mais il ne faut jamais oublier son poids qui se fait notamment sentir lors des amorces de virages.

Pour ce qui est de la consommation, nous avons enregistré sur notre essai, une moyenne d’environ 20 kWh/100 km soit une autonomie supérieure avoisinant les 550 km, ce qui se révèle probant.

Ce iX est bien évidemment équipé d’un système de régénération. Celui-ci fonctionne lors des phases de freinage ou de décélération et s’adapte automatiquement au relief et à la circulation en mode D. Avec le mode B « Brake », le iX profite d’une récupération plus importante et il est même possible d’arrêter totalement le véhicule grâce à sa fonction « one foot pedal ».

La recharge est un peu décevante puisqu’elle ne dépasse pas les 11 kW en courant alternatif, ce qui signifie entre 8 et 11 heures pour une charge complète, quand d'autres atteignent 22 kW. En courant continu, le xDrive40 plafonne à 150 kW et le xDrive50 à 208 kW quand les meilleurs (Tesla ou Hyundai) aujourd'hui dépassent allégrement les 250 kW. On peut ainsi récupérer 150 km en l’espace de 10 minutes et un peu plus de 35 minutes seront nécessaires pour passer de 10 à 80 %, ce qui est déjà très court.