2. BMW Z4 restylé (2023) - Sur la route : réjouissant de dynamisme
Pied sur le frein, l'impulsion sur le bouton start réveille le 4 cylindres turbo TwinPower dans une sonorité pas déplaisante du tout pour un bloc "roturier". Vous l'avez compris, notre essai se déroule avec le petit moteur , la version sDrive20i, dont il va falloir déterminer si elle est suffisante. Le suspens sera de courte durée pour vous : la réponse est oui.
Sous la pédale de droite, 197 ch et 320 Nm de couple, disponible très tôt (dès 1 450 tours/min). Une puissance déjà suffisante pour se faire plaisir, d'autant qu'on a l'impression d'en avoir plus. Moi qui suis adepte des propulsions, à caractère de propulsion, je suis servi avec le Z4, que je découvrai pour la première fois, n'ayant pas eu l'occasion de tester la version avant restylage. Mais de toute façon, rien n'a changé niveau châssis/moteur/transmission.
La direction est très vive, hyper précise, et permet de placer le train avant au millimètre en courbes. L'arrière pousse toujours gentiment. Il est volontier joueur, surtout sur le mouillé, mais les béquilles électroniques veillent au grain, rapidement mais sans brutalité, de sorte que le comportement n'est jamais piégeur. Désactivées, c'est une autre histoire, et il faut quelques compétences pour garder les 1 525 kg de tôle et de caoutchouc sur la route. Sur le mouillé, car sur le sec, le Z4 est vif, mais très facilement contrôlable, et il est rare d'arriver à faire décrocher le train arrière, à moins d'y aller comme un vrai bourrin.
Des performances consistantes, et en musique s'il vous plaît
En tout cas les accélérations sont vigoureuses, et les 6,6 secondes annoncées pour le 0 à 100 sont plus que crédibles. Les reprises sont également consistantes, bien aidées en cela par une boîte auto 8 rapports efficaces, rapide en mode séquentiel (on a des palettes au volant pour passer les rapports), un peu plus lente en mode auto, et sans à-coups autres que la puissance qui déboule au "kick-down".
Le tout se déroule sous une partition musicale agréable. On reste avec un 4 cylindres sous le capot, mais la sonorité est travaillée à l'échappement, et le bruit sourd et rauque est bien équilibré, pas surfait ni trop présent. Juste ce qu'il faut. On en profite capoté, lorsque le pied droit se fait lourd, tout en constatant que l'insonorisation offerte par la capote est tout à fait honnête, même si des bruits de roulement remonte au niveau de la lunette arrière. Et on en profite encore plus décapoté, cela va sans dire.
Le freinage lui, est puissant, mais comme malheureusement trop souvent chez BMW, manque un peu d'endurance. Pas rédhibitoire.
Le grip est extraordinaire (merci les Michelin Pilot Super Sport), y compris dans les enchaînements de virages à vitesse élevée. Et le Z4 vire complètement à plat, un régal d'efficacité.
En ville, il saute d'un feu à l'autre comme un diable, et il est très difficile de rester sous les 50 km/h, et plus encore sous les 30, un vrai piège. Attention, les boucliers sont très bas, il faut bien ralentir sur les dos-d'âne, sous peine de racler les bavettes en plastique. Le stop and start, lui, est discret et doux, on n'a pas envie de le désactiver.
Ce dynamisme redoutable à un revers. Le confort évidemment. On ne peut pas tout avoir. La sellerie cuir n'est pas en cause. Elle est confortable et enveloppante comme il faut. Mais les suspensions sont fermes, très fermes. Et ça secoue dès que le bitume n'est plus lisse. Le train arrière a tendance aussi à être un peu sautillant sur les bosses, il faut y être attentif.
Mais c'est en accord avec la philosophie de ce Z4. Plus dynamique qu'un Audi TT ou que feu le Mercedes SLK/SLC, il est moins confortable. Il faut le savoir, et là encore, ce n'est pas rédhibitoire pour autant.
On termine avec la consommation. Elle est relativement mesurée par rapport aux performances offertes, et à la puissance délivrée. En restant sage, on peut envisager moins de 8 l/100 km. Mais sans faire de pure ville. Si on profite des chevaux et du châssis on grimpe tout de suite à 9,5/10 litres de moyenne... Mais jamais plus, ce qui est somme toute une bonne surprise. Sur 500 km de parcours variés, en ayant roulé dynamiquement, mais sans faire de ville, nous avons obtenu 8,8 litres aux 100 km.
Au final, force est de constater qu'on prend beaucoup de plaisir au volant de ce Z4. Qu'est-ce que ce doit être avec la version M40i !
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