Coronavirus: les vieilles occasions ont la cote
Le coronavirus signe la revanche des tacots, de plus en plus prisés sur le marché de l’occasion. Ceux-ci sont jugés moins risqués que les transports en commun, mais ce phénomène illustre aussi les incertitudes liées au contexte économique.
C'est une conséquence inattendue, quoique prévisible, de la crise sanitaire qui nous frappe: dans un marché de l’occasion en recul de 4,6% depuis le début de l’année (soit 5,1 million de véhicules tout de même !), les voitures âgées de plus de 15 ans ont vu leurs ventes progresser de 3,7%.
Et sur le seul mois de novembre, le cabinet spécialisé Autoways fait état d’une progression de 15,3% pour cette catégorie de véhicules, qui sont quasi-exclusivement vendus par des particuliers.
Alors que les pouvoirs publics vouent aux gémonies ces modèles polluants, au volant desquels il va être de plus en plus difficile de circuler dans les grandes villes où se multiplient les Zones à faibles émissions (ZFE), ce phénomène est une conséquence de la désaffection dont pâtissent les transports en commun, jugés moins sûrs d’un point de vue sanitaire.
Ainsi, lors de ce deuxième confinement, les transports publics parisiens (RATP) auront enregistré une baisse de fréquentation de près de 50% aux heures de pointe, chiffre qui montait à 70% sur l’ensemble de la journée. Un sondage harris Interactive commandé par Caradisiac en mai dernier laissait d’ailleurs entrevoir ce phénomène, puisqu’il en ressortait notamment que 10% des ménages non motorisés envisageaient l’achat d’une voiture.
Interrogé par Reuters, le site spécialisé AutoScout 24 précise qu’entre juillet et septembre, les requêtes pour les véhicules âgés de 20 ans et plus ont augmenté de 80% en France. Cela traduit bien ce besoin accru de mobilité individuelle au détriment des transports en commun, mais aussi peut-être une certaine prudence dans les achats du fait d’un contexte économique incertain.
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