Essai – Peugeot 508 SW PureTech 180 EAT8 : un moteur essence dans un break familial, le bon choix ?
La catégorie des grandes berlines fait partie des irréductibles où la part du diesel représente toujours la majorité des ventes. Pourtant, les mécaniques essence ont fait de gros progrès en matière d'économie de carburant tout en conservant leur agrément et leurs performances. Est-ce que, ajouté à un prix d'achat largement inférieur, cela permettra de faire pencher la balance de leur côté pour des versions break à vocation un peu plus familiale ? Début de réponse avec l'essai de la Peugeot 508 SW PureTech 180 EAT8.
Sommaire
Note
de la rédaction
15,1/20
Note
des propriétaires
En bref
À partir de 35 900 €
1.6 PureTech 180 ch et 250 Nm
Boîte automatique EAT8 de série
Lancée à la rentrée dernière, la Peugeot 508 de seconde génération, dernière venue dans une catégorie des grandes berlines pour le moins sinistrée, a grappillé des parts de marché et est aujourd'hui la meilleure vente du segment. 3 736 unités ont ainsi été écoulées depuis le début de l'année, contre 2 315 pour la Renault Talisman, 1 592 pour la Volkswagen Passat, 987 pour la Skoda Superb ou encore 887 pour la Ford Mondeo. C'est finalement la Mercedes Classe C qui la talonne le plus puisque 2 990 modèles de l'allemande ont trouvé preneur. Pour prolonger ce succès, la berline reçoit depuis quelques semaines le soutien d'une version break SW qui réalise traditionnellement une vente sur trois et qui pourrait même atteindre les deux tiers pour la française.
habitabilité et taille de coffre sont nettement supérieures à celles de la berline
La Peugeot 508 SW reprend logiquement les motorisations de la berline et l'entrée de gamme essence est donc incarnée par ce 1.6 PureTech 180 livré de série avec la boîte automatique à huit rapports EAT8 fluide et rapide. Il développe sa puissance maximum à 5 500 tr/min et 250 Nm de couple dès 1 650 tr/min et la différence en matière de performances par rapport à la berline appartient au domaine du détail puisqu'elle n'a besoin que d'un petit dixième de seconde de plus pour effectuer le 0 à 100 km/h, en 8 secondes, et une reprise de 80 à 120 km/h, en 5,2 s. C'est aussi respectivement trois et six dixièmes plus rapides que son homologue diesel BlueHDI 180 malgré les 150 Nm de plus et contre lequel le client est évidemment en droit d'hésiter. Le fossé en terme de vivacité au volant entre les deux mécaniques est évident, tout comme l'agrément supplémentaire de la version au sans-plomb bien plus discrète et s'appréciant aussi dans les tours mais le diesel garde invariablement l'avantage de la consommation. Nous avons en effet relevé 7,6 l/100 km de moyenne au terme de notre essai alors que vous pouvez obtenir un bon litre de moins avec le BlueHDI à la puissance identique.
La signature lumineuse à l'avant comme à l'arrière est identique à celle de la berline.
Pas de différence notable non plus par rapport à la berline en matière de châssis qui reste dans la grande tradition Peugeot : dynamique, efficace et ludique, sans pour autant compromettre le confort, grâce au train arrière multibras et des suspensions pilotées de série, l'ensemble se mariant parfaitement avec une direction des plus précises. Les défauts tiennent du détail : la lunette arrière réduite diminue fortement la visibilité, ce qui rend crucial la caméra de recul (en option à 500 € dans le pack City 1 en finition Active d'entrée de gamme, de série ensuite) et, derrière la partie gauche du volant, on retrouve malheureusement l'habituel bouquet serré constitué de la (toutefois trop petite) palette de vitesse et des commodos des phares et du régulateur de vitesse à la proximité agaçante.
Ce sont surtout les aspects pratiques qui sont importants dans une familiale break et, dans ce domaine, la Peugeot 508 SW se devait de réaliser un compromis entre habitabilité et esthétique. Et en découvrant la sochalienne, on se demande si cette dernière a eu à faire la moindre concession. La berline est déjà plébiscitée pour sa beauté et le break le mérite tout autant, voire plus, avec sa poupe allongée de fort belle façon, avec une ligne de toit plongeante dynamique et élégante. Parmi les marques de fabrique de cette seconde génération de 508, le bandeau de feux arrière est conservé ainsi que les vitres latérales sans montant.
Pourtant, l'habitabilité et la taille de coffre sont nettement supérieures à celles de la berline : on dispose ainsi de 40 mm supplémentaires au niveau de la tête à l'arrière, ce qui est considérable, et le volume de chargement va de 530 à 1 780 litres contre 488 à 1 537 litres. C'est cependant juste suffisant pour la positionner dans la moyenne basse de la catégorie, la Volkswagen Passat SW proposant entre 650 et 1 790 litres et la Skoda Superb Combi entre 660 et 1 950 litres.
La 508 SW offre 40 mm de plus au niveau de la tête à l'arrière et 42 litres de volume de coffre supplémentaires par rapport à la berline.
3 300 € de moins que la version BlueHDI 180
La Peugeot 508 SW PureTech 180 EAT8 est affichée à partir de 35 900 € (avec 65 € de malus), soit un supplément à régler de 1 300 €, ce qui ne paraît pas cher payé pour le gain en matière d'habitabilité et de volumes de coffre. À finition identique, c'est aussi 3 300 € de moins que la version BlueHDI 180, ce qui est par contre une somme que seuls les gros rouleurs parviendront à combler. De plus, le PureTech 180 est disponible dès la finition d'entrée de gamme Active tandis qu'il faudra s'affranchir d'un minimum de 44 600 € pour devenir propriétaire de son homologue fonctionnant au gasoil dont la plus petite finition est la GT Line.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,77 m
- Largeur : 1,85 m
- Hauteur : 1,42 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 530 l / 1780 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 123 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2018
* pour la version II SW 1.6 PURETECH 180 S&S GT LINE EAT8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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