Essai vidéo - Opel Crossland restylé (2020): le SUV déclassé X
La phase 2 du SUV urbain allemand perd le X qui, jusqu'à présent, soulignait tous les crossovers de la marque. Mais ce restylage de l'Opel Crossland n'est pas uniquement lié à son nom. À peu de frais, l'avant et l'arrière du petit SUV sont transformés. Quant à la mécanique, elle reste inchangée. Essai au volant de la version 110 ch essence.
Sommaire
Note
de la rédaction
12,8/20
Note
des propriétaires
En bref
Phase 2 du SUV urbain Opel
À partir de 19 950 euros
Trois moteurs essence et un diesel.
Et si Opel était à Peugeot ce que Skoda est à Volkswagen : une marque challenger face au vaisseau amiral du groupe, PSA en l'occurrence ? Car le tchèque a réussi en quelques années à passer de ringard à priser en se servant des mécaniques communes, et, plus récemment, en faisant des efforts de design. Opel, quant à lui est en train de tenter le même pari. En témoigne ce restyle du Crossland qui débarque au printemps 2021 et très bientôt du nouveau Mokka, à l'essai en début d'année.
Le Crossland, avec le SUV compact Grandland, constituent les premiers modèles aux organes partagés avec PSA. Sauf que s'il est né en 2017, l'année ou Opel a rejoint le groupe PSA, la conception des deux Crossovers est antérieure au mariage et repose sur des accords purement industriels signés en 2013. C'est donc avec la base mécanique de Peugeot 2008 de première génération qu'il est né en 2017 et qu'aujourd'hui, atteint par l'âge fatidique de 3 ans, il s'arrête au stand pour un restylage. Au passage, il perd le X dont il est affublé depuis sa naissance, comme tous les SUV de la marque. C'en est donc fini avec le Mokka X qui devrait débarquer lui aussi sans X en début d'année prochaine dans une nouvelle version plus petite que ce Crossland. Fini aussi le Grandland X qui en perdra sa lettre finale au moment de son restylage qui ne saurait tarder.
Un X en moins et un look en plus
Tout le monde en convient : enlever une lettre à un nom de voiture est un peu court pour définir un restylage. Pour autant, Opel n'a pas fait les choses en grand pour ce millésime 2021 Mais c'est peut-être grâce à ce service minimum que l'on découvre que le constructeur de Rüsselsheim est un fieffé rusé. Car d'un rien, les designers ont réussi un joli coup : transformer vraiment le look du SUV urbain. Alors que de nombreux restylages sont totalement invisibles, se contentant de changer un système d'infotainement, le Crossland nouveau est vraiment reconnaissable lorsqu’on le compare l'ancien. Comment ? Grâce à une simple calandre en plastique à l'avant, et un coup de peinture à l'arrière. c'est peu, mais c'est spectaculaire.
Cette calandre pleine signe le coup d'envoi de la nouvelle signature stylistique de la maison qui a un petit nom : elle s'appelle Vizor. Rien à voir avec un nettoyant ménager, c'est le mot d'ordre qui va déterminer le design Opel des prochaines années. On le retrouvera très vite à l'avant du Mokka, avant qu'il n'affuble d'autres modèles. Ce bandeau en plastique malin l'est d'autant plus qu'il est le seul élément nouveau de cette face avant, alors qu'on a la curieuse impression qu'elle est totalement inédite.
Un coup de peinture qui change tout, ou presque
Évidemment, il a fallu adapter le bouclier, mais les optiques sont toujours celles de la phase 1. À l'arrière, les concepteurs de l'engin ont plus encore joué la facilité. Mais là encore, l'efficacité est au rendez-vous. C'est un simple coup de pinceau qui trace le nouveau bandeau entre les deux optiques. Un truc tout bête mais qui fonctionne d'autant mieux lorsque l'on coche la case peinture bicolore avec le toit noir qui donne une chouette impression de toit flottant qui se prolonge jusque sous la lunette du hayon.
Un coup de peinture, un bandeau en plastique, le tour est joué et le Crossland revit. À l’intérieur en revanche, rien de tout cela. À quoi ressemble un habitacle du millésime 2021 ? À un habitacle de 2017 pardi. À un détail près, et qui ne sera appréciable que par les clients qui se seront offert les finitions les plus hautes. Les sièges avant ont désormais le label ARG, du nom d'une association de médecins et ergonomistes allemands. Et après quelques heures à bord de l'engin on peut rassurer les doktors : notre dos est en pleine forme.
On ne change pas des aménagements gagnants
En dehors de ces sièges, rien n'a changé à bord. Et sur certains points, c'est heureux. La vision tête haute répond toujours présent, et elle est même plus simple à régler que sur des modèles plus haut de gamme. À l'arrière, la banquette 60/40 est coulissante et permet, si l'on se contente du coffre de 410L, ce qui n'est pas négligeable, d'une bonne place pour les jambes. En les avançant, on augmente la taille de la malle jusqu'à 520 litres, mais il sera difficile de se glisser sur les sièges si l'on est adulte. Mais en expliquant qu'en dehors de ces changements cosmétiques, le Crossland n'évolue en rien, on pourrait être taxé de produire des fake news. Pas de ça sur Caradisiac. Les concepteurs du SUV urbain nous ont juré qu'ils ont revu et corrigé les réglages de la direction et de la suspension. Alors glissons-nous derrière le volant et allons vérifier ça.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,22 m
- Largeur : NC
- Hauteur : 1,60 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 410 l / 1255 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 131 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2020
* A titre d'exemple pour la version (2) 1.2 TURBO 110 ELEGANCE BUSINESS.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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