Justice : Renault a-t-il vendu un Espace V pouvant démarrer seul ?
Les faits remontent au 13 juillet 2015, une date qui restera gravée dans la mémoire d’un François Jarrige et peut-être dans l’histoire du modèle Espace V de Renault. Ce dernier point dépendra de la justice, saisie d’une plainte du premier cité à l’encontre du constructeur de la voiture décrite. Celle-ci aurait redémarré toute seule pour s’offrir quelques mètres avec une passagère de huit ans assise à l’arrière. Un fait insolite et, heureusement, aucun blessé à déplorer. Mais une décision judiciaire devra être rendue.
Et celle-ci a été mise en délibéré au 21 juin prochain. Car les parties se sont expliquées par avocats interposés sur ce moment où le monospace frappé du losange a surpris du côté de La Plagne en Savoie. François Jarrige venait de garer sa Renault Espace V et alors qu’il sortait de son véhicule, celui-ci a redémarré avec sa fille de huit ans à l’intérieur. La voiture a dévalé une pente, traversé un autre parking en contrebas avant de s'immobiliser sur un talus. L'airbag a fonctionné, la jeune fille s’en est sortie indemne, mais choquée.
Pour l’avocat du propriétaire, Me Jean-Paul Carminati, deux vices se sont cumulés : le lâchage du frein automatique (à main) et un enclenchement du moteur. Il fait aussi état de quatre lettres de rappel envoyées à M. Jarrige par Renault en un an et demi. Une première lettre est notamment arrivée un mois après l'achat, lui demandant de retourner la voiture pour réparation en raison d'une "anomalie", "susceptible de mettre en cause (sa) sécurité". La voiture a effectivement été renvoyée pour examen puis retournée à son acheteur mais l'incident se produisait tout de même 20 jours plus tard.
Celui de Renault, Me Carlos Rodriguez, signale que M. Jarrige n'avait pas stoppé son véhicule" en appuyant sur le bouton arrêt "quand il en est sorti. Il a également insisté sur le nombre d'actions nécessaires au démarrage du moteur : appuyer sur le frein, glisser la carte-clé dans la fente, appuyer sur démarrer et mettre la boîte de vitesses sur position Drive. Une procédure détaillée qui ne laisserait pas place à une anomalie informatique. Il a aussi regretté l’absence d’éléments techniques étayant la thèse de l’accusation.
Rendez-vous, donc, le 21 juin prochain.
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