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Les défis des prochains patrons de Renault

On ne sait pas encore précisément quelle forme elle va avoir, mais on peut déjà évoquer les missions de la prochaine direction de Renault. C'est une situation particulière : elle va prendre les commandes d'un groupe qui tourne bien et dont l'avenir est déjà en partie tracé. Mais cela ne signifie pas que cela va être une partie de plaisir, car un dossier bouillant l'attend : le futur de l'Alliance.

Les défis des prochains patrons de Renault

La présomption d'innocence a longtemps prévalu, mais cette fois, le sort de Ghosn à la tête de Renault est scellé. L'homme a été lâché par l'État français, principal actionnaire, qui a bien conscience que la situation bancale, avec une gouvernance provisoire, ne pouvait s'éterniser.

Voilà deux mois que Ghosn est maintenu en détention au Japon et il pourrait rester en prison une bonne partie de 2019… voire plus s'il est condamné. Le gouvernement a donc donné le coup d'envoi du processus pour lui trouver un remplaçant. Un conseil d'administration doit avoir lieu dans les prochains jours pour étudier les candidatures.

Mais pour commencer, une grosse inconnue demeure : quelle forme va prendre la nouvelle direction ? Il se dit qu'il pourrait y avoir cette fois une nouvelle répartition des pouvoirs, avec un président et un directeur général. Ce dernier devrait être Thierry Bolloré, déjà nommé numéro 2 au printemps 2018. Pour la présidence, un nom sort du lot, celui de Jean-Dominique Senard, actuellement patron de Michelin mais dont le mandat à la tête du Bibendum touche à sa fin. Il est fort de sa connaissance du milieu automobile et de bons résultats.

De manière générale, la nouvelle direction va gérer un groupe qui tourne bien. Celui-ci enchaîne les records de ventes, avec 3,88 millions de véhicules écoulés dans le monde en 2018, et les finances sont au beau fixe. D'ailleurs à court et moyen terme, sur le plan des produits et de l'organisation industrielle, il ne va pas y avoir grand-chose à faire. Le dernier plan stratégique date de fin 2017 et a fixé les grandes lignes jusqu'en 2022.

Les points faibles avaient ainsi déjà été repérés et le groupe travaille déjà à leur correction. Renault va par exemple lancer dans les prochains mois ses premiers véhicules hybrides, simples et rechargeables. Sur les marchés où il est en difficulté, de nouveaux modèles sont en préparation. Renault lancera en Inde un minispace dérivé de la Kwid. Pour la Chine, il prépare une électrique pas chère. Il peut quand même être question de procéder à de petits ajustements pour faire face à des imprévus. Mais pour des décisions vraiment marquantes sur ces points, il attendra un prochain plan stratégique !

La nouvelle direction va d'abord avoir à très court terme un rôle important d'image. Sa nomination devra être symbole de stabilité retrouvée, un acte rassurant pour les investisseurs : l'action Renault, déjà mal en point en 2018, a chuté depuis l'éclatement de l'affaire Ghosn. Elle va devoir aussi regagner la confiance des employés qui ont pu être écœurés par les nombreuses révélations sur la situation fiscale de Carlos Ghosn.

Mais le vrai défi du nouveau président, ce sera bien sûr l'avenir de l'Alliance, s'il parvient à en prendre les commandes. Pour l'État français, c'est clair : le président de Renault doit rester le président de l'Alliance. On imagine que du côté de Nissan, on n'est pas du même avis ! Le gouvernement a envoyé dans la semaine des émissaires à Tokyo pour tâter le terrain.

Alors qu'elle fête en 2019 ses 20 ans, l'Alliance tangue. Début 2018, Carlos Ghosn pensait quitter la tête de Renault. Mais l'État l'avait finalement soutenu pour un nouveau mandat, avec pour mission prioritaire de renforcer les liens de l'Alliance. Le gouvernement était conscient que cette coopération gardait un équilibre précaire et que Ghosn, l'homme sur lequel elle reposait, devait solidifier une bonne fois pour toutes les fondations avant de partir. Il n'en aura pas vraiment eu le temps.

Le prochain homme fort de Renault devrait donc hériter d'un dossier chaud, et même devenu brûlant avec l'affaire Ghosn. Certains voient en celle-ci l'occasion rêvée pour Nissan de rééquilibrer les forces au sein du partenariat. Les relations entre les parties française et japonaise se sont tendu ces dernières semaines, avec par exemple le refus de Hiroto Saikawa, patron de Nissan, d'organiser à la demande de Renault une assemblée générale des actionnaires.

Hiroto Saikawa a répété à plusieurs reprises qu'il n'avait aucune intention de remettre en cause l'Alliance. Mais il a déjà écarté l'idée d'une fusion, préférant un renforcement des liens, tout en laissant à chaque groupe une indépendance.

Le plus gros défi du ou des nouveaux patrons sera peut-être… de faire oublier le précédent. Carlos Ghosn était à la tête du Losange depuis 2005, il était l'homme incontournable, fort de bons résultats financiers. Son ombre risque de planer encore un moment au-dessus des bureaux de Billancourt, surtout si les prochains mois, les révélations embarrassantes se font du côté du Losange.

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