Skoda Octavia Combi restylée : un remède anti-SUV encore accessible !
Si les breaks de marques grand public se font rares, Skoda persiste avec l'Octavia Combi de quatrième génération, qui s'offre un restylage. Au menu : une face avant originale, des écrans perfectionnés et quelques astuces supplémentaires, le tout pour à peine plus cher qu'un petit SUV. La preuve avec l'essai de la version TDI qui ravira les gros rouleurs…
Sommaire
Note
de la rédaction
14,4/20
Note
des propriétaires
En bref :
1 100 € de plus que la berline
Essence ou diesel
116 à 150 ch
À partir de 30 980 €
Les SUV ont la cote et le font savoir par leurs tarifs, toujours plus élevés. À l’heure actuelle, même un petit modèle tendance réclame quasiment 30 000 € avec un mini-moteur et quelques équipements. Précisément 28 500 € pour un Peugeot 2008 1.2 PureTech 100 ch Allure, doté de jantes alliage 17'' et d'une instrumentation numérique. Et dire que pour 2 500 € de plus, on accède à une Octavia break, bien plus logeable et dotée d'un moteur à quatre cylindres 1.5 turbo essence… Ce petit restylage à mi-carrière nous le rappelle. Et si l'on reste dans la gamme Skoda, le compact Karoq s'affiche grosso modo au même prix.
Tentant pour une petite famille, du moins pour ceux que les 4,70 m de long de la Tchèque n'effrayent pas. Certes, on y perd l'accessibilité à bord et la visibilité au loin, typiques d'un SUV, et c'est d'ailleurs ce qui a causé le déclin de la catégorie break familiaux (seule la Peugeot 508 SW demeure chez les marques grand public), mais la position de conduite naturelle séduit d'emblée.
Bien entendu, il faut également oublier le style baroudeur et les protections de carrosserie salvatrices en milieu urbain, mais l'auto ne manque pas de prestance, surtout avec ce petit lifting qui lui offre de nouveaux projecteurs originaux qui viennent prendre en tenaille la calandre pour davantage de personnalité (surtout quand les feux de jours sont allumés), un bouclier taillé à la serpe, des jantes redessinées, ainsi que des feux arrière à LED sur toute la gamme.
Par rapport au précédent modèle, l'Octavia restylée se reconnaît à ses projecteurs qui prennent la calandre en tenaille, ainsi qu'à son bouclier savamment retravaillé.
Dans l'habitacle, peu de changements par rapport au modèle sorti en 2019, hormis la taille des systèmes multimédias, celui de notre haut de gamme passant à 12,9 pouces. Un peu trop, à notre avis, le regard étant souvent attiré par ce dernier. D'un autre côté, le nouveau processeur apparaît aussi rapide que fiable (à première vue), et la résolution de l'écran poussée. Également revue pour offrir une meilleure définition, l'instrumentation numérique en série se montre tout aussi lisible, mais pas toujours simple à utiliser en raison des touches multifonctions du volant peu intuitives.
Malgré un design en rondeur et de nouveaux habillages façon carbone ici, l’ambiance demeure austère. Cela dit, l’ensemble reste sérieusement fabriqué avec des matériaux cossus à tous les étages. Quoi qu’il en soit, l'intérêt principal de l'Octavia Combi n'est pas à l'avant…
Chaaaaaargez !
Le point fort du break Skoda reste sa capacité de chargement. Par rapport à la berline dont il dérive, il offre, pour 1 100 € de plus, 40 dm3 supplémentaires sous la tablette, soit 640 dm3 en tout, ou 160 de plus que le Karoq. La plupart des breaks concurrents, et notamment la Peugeot 508 SW avec ses 530 litres, sont battus. Et quand on rabaisse la banquette via les tirettes situées sur les parois du coffre, la Tchèque libère 1 700 dm3, le tout sur un plancher quasiment plat, à condition d'avoir relevé le double fond au niveau du seuil. Un vrai déménageur !
Le volume de chargement demeure exemplaire, et une fois la banquette pliée et le double-fond relevé, on obtient une surface sans marche. Dommage que les dossiers ne soient pas tout à fait à l'horizontale.
Autre point fort de l'auto, et pas des moindres : son sens de l’accueil à l’arrière, avec notamment un espace aux jambes remarquable. On apprécie par ailleurs, l’excellente position aux places latérales, ainsi que la présence de stores latéraux pare-soleil et d’appuie-tête modulables permettant de s’assoupir (pack exclusivement réservé au break) mais également de vastes rangements, dont un inédit bac amovible sur le tunnel de servitude. La place centrale dure et plate en revanche, ne servira qu’à dépanner. Une fâcheuse habitude dans la catégorie des breaks familiaux…
On apprécie également les appuie-tête modulables (280 € dans un pack comprenant les stores pare-soleil ici) et l'inédit bac de rangement amovible au centre.
Reste à se rappeler ce que l'Octavia réserve au volant. Pour le savoir, nous avons jeté notre dévolu sur le diesel, fort de 150 ch et forcément doté d'une boîte auto, qui devrait encore constituer la majorité des ventes malgré un ticket d'entrée à 37 550 €, ou 43 900 € pour ce haut de gamme Sportline.
Cher ? Tout est relatif… Comparé au 1.5 TSI microhybride de puissance équivalente, forcément doté de la transmission DSG également, le TDI ne réclame qu'un effort de 2000 €. Par ailleurs, la Tchèque reste 4 300 € moins chère qu’une Peugeot 508 SW GT BlueHDi de 130 ch seulement, le tout avec des rejets de CO2 moins élevés n'entraînant, dans le pire des cas, qu'un malus de 190 €…
Chiffres clés *
- Longueur : 4,69 m
- Largeur : 1,82 m
- Hauteur : 1,45 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 640 l / 1 700 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 120 g/km
- Malus : 100 €
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2020
* A titre d'exemple pour la version IV (2) COMBI 2.0 TDI 150 SPORTLINE DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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