Cela s’est fait quasi en catimini et entre Japonais. Alors que l’avenir de Mitsubishi était sur la sellette depuis la révélation d’une manipulation des tests portant sur la consommation de certains de ses véhicules, le constructeur nippon était dans la tourmente. Jusqu’à apparaître comme une proie pour ses concurrents prêts à mettre la main sur un blason aux perspectives intéressantes. Mais c’est Nissan qui a raflé la mise.
L'UTAC, missionnée par la "commission Royal", a terminé les tests de 52 véhicules sur les 100 prévus. Après avoir dévoilé les grandes lignes des résultats le 7 avril, voici maintenant les résultats détaillés, modèle par modèle. Riches en enseignements vous l'imaginez. une chose est sûre, tous ou presque dépassent les normes, aussi bien au niveau des Nox (oxydes d'azote) que du CO2.
J'ai du nouveau sur le scandale du diesel, du chaud, de l'exclusif, du bien plus grave que les bricolages de logiciels de Volkswagen, du plus vilain que l'EGR des Renault qui ne marche que d'octobre à avril. Là, c'est du sérieux.
Vendredi, on était le 1er avril : méfiance en écoutant les infos du matin. Pourtant quand Anne Hidalgo, la maire de Paris, a évoqué sur France Inter la pétition qu'elle lance contre la commission européenne qui a donné un "permis de polluer" aux constructeurs, je savais qu'elle ne blaguait pas.
La crédibilité des tests des niveaux d'émissions polluantes et des protocoles d’homologation a pris un sacré coup dans l’aile depuis que l’on sait que Volkswagen a pu déjouer tous les obstacles en proposant des moteurs diesels truqués. L’affaire est mondiale tandis qu’en Europe, entre indulgence supposée, aveuglement et mise sous influence par des lobbies, on a perdu tout repère. Les dernières décisions que d’aucuns ont déjà interprété comme un permis de polluer suscitent toutes les interrogations. Un brouhaha que le groupe PSA Peugeot Citroën aimerait faire taire en faisant entendre sa voix. Et montrer la voie.
C’est bien connu, les histoires d’amour sont faites de hauts et de bas. Celle des automobilistes français avec le diesel connaît ainsi une de ses plus graves crises, qui pourrait aboutir à une véritable désaffection. Preuve que toute relation ne tient qu’à un fil.
Il s’appelle Robert Peugeot et il est le patron de l’enseigne FFP qui, en 1966, est devenu le premier actionnaire de la marque Peugeot. Un équilibre qui a basculé en 2014 avec les arrivées de l’État français et du constructeur chinois Dongfeng. Pour autant, s’il n’est plus patron, Robert Peugeot détient 14 % du groupe PSA via le holding FFP, si bien que lorsqu’il parle, il est de bon ton de l’écouter.
Mercedes s’était jusqu’ici fié à sa bonne étoile ornant sa calandre en constatant qu’au contraire de son compatriote Volkswagen, les affres judiciaires au sujet des moteurs diesels ne le touchaient guère. Cependant, aux Etats-Unis, n’importe qui peut saisir un tribunal pour un sujet qui le concerne. C’est le principe de la class-action que le constructeur de la Classe S découvre.
La commission technique créée à la suite du scandale du diesel chez Volkswagen continue son ouvrage en s’invitant chez les constructeurs. Ceci afin de passer au peigne fin leur gamme roulant au diesel et ainsi établir un état des lieux sur les émissions polluantes de ses véhicules. Après Renault, c’est au tour de Mercedes d’être passé au crible. Si le Captur et l’Espace ont fait douter chez le losange, il semblerait que ce soit la Classe S qui pose question sous l’étoile.
L’onde de choc de l’affaire Volkswagen va entraîner une remise à plat de tous les processus d’homologation. La Commission européenne mitonne ainsi un durcissement des règles en matière de sécurité et de pollution de nos chères voitures, dont nous vous livrons ici les orientations.