Ce n'est rien de dire qu'il est extrêmement méfiant lorsqu'il faut préparer des séances de test en dehors de la période prévue au calendrier de la Dorna. Mais il faut croire que la peur n'évite pas le danger puisque Hervé Poncharal s'est quand même fait piéger par les éléments en se rendant à Valence pour faire rouler la dernière mouture de la Mistral 610.
Yamaha a ostensiblement coupé son box en deux en répartissant deux équipes au service de deux pilotes séparées par un mur, Honda a gardé le concept de l'escouade dédiée mais sans séparation physique, voilà à présent que Tech3 décline encore différemment le concept en gardant la frontière entre ses deux sociétaires, mais sans que celle-ci soit pour autant le signe hermétique d'une relation tendue entre les protagonistes.
Le bébé cette fois entièrement enfanté par Tech3, et donc plus seulement mis en garderie par des parents exerçant la noble profession de constructeur de motos à grande échelle, a ainsi poussé ses premiers cris et a pris contact avec la réalité de la piste.
Valence avait été un rendez-vous historique pour une Commission des Grands Prix qui, pour sa dernière session de la saison avait décidé qu'en 2012, l'élite roulerait non plus avec des 800cc bardés d'électronique au développement coûteux, mais avec des motos de 1 000cc à l'approche plus en phase avec les rudes temps économiques du moment.
Comme promis, Florian Marino a fait le baptême de piste de la moto française Tech3 qui sera engagée en Moto 2 par les hommes d'Hervé Poncharal l'année prochaine.
Non, ce n'est ni De Rosa et encore moins Takahashi qui vont avoir le privilège de faire rouler pour la première fois la toute dernière née depuis belle lurette des ateliers Tech3, qui vont retrouver le goût de l'innovation technique quelque peu égaré depuis le passage au statut de client Yamaha en Moto GP.
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