La Thaïlande fait à présent partie des contrées arpentées par le MotoGP. L’élite des Grands Prix a ainsi fait son baptême dans ce nouveau pays inscrit à son calendrier en limant un tracé de Buriram qui s’offre pour trois jours de tests. L’occasion de poursuivre les travaux de l’intersaison et cette entame a confirmé la tendance vue en Malaisie quelques semaines plus tôt. Soit des Honda en grande forme avec des Ducati lancées à leur poursuite tandis que les Yamaha inquiètent…
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La saison 2018 des Grands Prix verra non seulement une épreuve en plus au calendrier avec la Thaïlande, mais aussi sept courses plus courtes que les autres années. Officiellement, il s’agit de faire en sorte que chaque épreuve du calendrier ait la même durée, pour ainsi améliorer l’organisation des événements et leur diffusion par la même occasion. Dont acte. Mais d’aucuns signalent également que les nouveaux formats permettront aussi à la nouvelle catégorie moto électrique prévue pour 2019, de s’insérer dans le meeting. Les trois catégories que sont le MotoGP, le Moto2 et le Moto3 sont touchées. Voici les Grands Prix rabotés. Avec celui de France dedans !
Cette saison, le calendrier MotoGP comptera une épreuve de plus à son calendrier. Une échéance qui rajoute un Grand Prix en outre-mer en plus du Japon, de l’Australie et de la Malaisie. Il s’agira de la Thaïlande, sur un tracé de Buriram qui est connu du Superbike depuis 2015. Ce week-end, les ténors iront découvrir leur nouveau terrain de jeu pour trois jours de tests.
Volubile et doté d’un talent inné, Randy Mamola entrera cette année dans le club fermé des légendes des Grands Prix. Une distinction qui arrive alors que l’Américain s’apprête à fêter ses 39 ans dans le paddock. Il sera intronisé MotoGP Legend en marge du Grand Prix des Amériques, qui se tiendra fin avril à Austin.
Circuler aujourd’hui avec un engin motorisé c’est être responsabilisé, voire culpabilisé, à tout instant. Des législations se mettent en place partout dans le monde pour faire la chasse à la mécanique thermique. A contrario, la propulsion électrique est encouragée. Un revirement que l’automobile connaît bien et auquel la moto va devoir s’adapter. Son plus haut symbole sportif a décidé d’intégrer le courant en proposant une Coupe du Monde FIM Enel MotoE qui aura lieu lors des Grands Prix en… 2019.
Hervé Poncharal, patron des troupes tricolores Tech3 cherchent toujours son second pilote après le jet de l’éponge pour raison de santé de son Allemand Jonas Folger. Une prospection compliquée qui doit s’effectuer dans l’urgence puisque la saison commencera à la mi-mars, au Qatar. Il faut trouver un pilote au niveau et qui s’accorde avec les investisseurs. Lors des tests de Sepang qui marquaient la rentrée du MotoGP dans l’année 2018, le Colombien Yonny Hernandez avait été mobilisé. Pour la prochaine sortie à Buriram, en Thaïlande, c‘est le Malaisien Hafizh Syahrin qui sera évalué sur la Yamaha qui fait aussi le bonheur de Johann Zarco.
Le contraste dans le stand Ducati était presque criant. D’un côté un Jorge Lorenzo extatique d’avoir battu le record de la piste de Sepang au guidon d’une Ducati qu’il a eu toutes les peines du monde à dompter en 2017. Et, de l’autre côté, la zénitude d’un Dovizioso, vice-champion du monde et qui sait que chez, chez les rouges, une hirondelle n’a jamais fait le printemps…
Cette intersaison nous a-t-elle changé Marc Márquez ? Le fougueux pilote Honda assoiffé de défi avec le chrono, à la recherche effrénée du meilleur temps à chaque instant parcouru sur la piste s’est montré travailleur et désintéressé par le classement lors des trois jours passés à Sepang. Il a non seulement laissé Lorenzo battre le record de la piste malaisienne mais il a en plus refusé le combat avec ses équipiers Pedrosa et Crutchlow. Septième seulement au moment de quitter les lieux, le sextuple titré se dit tout de même heureux de son passage à Sepang.
Les choses tournent vite en MotoGP. Hier, les Yamaha réalisaient un retentissant doublé avec leurs pilotes officiels que sont Viñales et Rossi. Le même duo s’est fait plus que discret en ce troisième et dernier jour de tests sur le tracé de Sepang. Si le Doctor pointe comme le meilleur des pilotes de la marque au diapason, c’est seulement à la huitième place qu’il revendique ce statut. Viñales n’est que dix-huitième ! De quoi s’interroger sur une journée qui a en revanche révélé le retour d’un Lorenzo en grande forme…
Après une saison complique pour des débuts chez Ducati qui ont été d’autant plus difficiles que, pendant ce temps, son équipier Dovizioso jouait le titre, Jorge Lorenzo est heureux de retrouver, sur le tracé de Sepang, le goût d’être premier. Certes, ce ne sont que des tests et Por Fuera a su jouer des circonstances face à une concurrence concentrée sur d’autres tâches. Mais cette performance est bonne pour le moral et reflète, quoi qu’on en dise, la présence d’une bonne moto…