En bref
Puissance : 270 ch0 à 100 km/h : 6 sMalus : 250 €
La Peugeot 308 est le troisième modèle - et assurément le plus important - de la gamme, après la 208 et le RCZ R, à passer entre les mains de la division Peugeot Sport. Pour animer sa berline survitaminée le constructeur a fait le choix de lui offrir une puissance « modérée » (270 ch) face à des pistardes à 4 roues motrices qui développent en moyenne 300 ch : Mercedes A 45 AMG (381 ch), Ford Focus RS (350 ch), Volkswagen Golf R (300ch), etc.
Ce choix est volontaire puisque, comme son nom l’indique, il s’agit d’une GTi et nom d’une R (version hybride de 500 ch à 4 motrices) dont on a pu voir un aperçu au dernier salon de Francfort sous forme de concept. La sochalienne remplit donc un cahier des charges bien précis qui doit la rendre « vivable au quotidien, amusante à conduire et surtout utilisable comme voiture principale », dixit Peugeot France.
En matière de sobriété, le pari est réussi. Cette version GTi ne verse pas dans le démonstratif. Les seuls indices quant à son tempérament concernent les jantes alliage 19’’, un bouclier « spécifique », des étriers de frein rouge, un diffuseur arrière agrémenté de deux canules d’échappement et des clignotants à défilement. Toutefois, celui qui voudra vraiment se démarquer aura la possibilité d’opter pour une peinture optionnelle « Coupe Franche » (celle de notre essai) moyennant 1 800 €.
Dans l’habitacle à la présentation irréprochable, l’univers sportif est tout aussi timide qu’à bord d’une Golf GTi. La française reçoit quelques surpiqûres rouges, un point milieu rouge sur le volant, un pédalier alu et un levier de vitesses spécifique. C’est sobre, élégant et Peugeot n’avait pas besoin d’en faire plus puisque l’important a été soigné. On pense justement à l’arrivée des excellents sièges baquets siglés Peugeot Sport. Ces derniers combinent maintien, confort et surtout s’adaptent à toutes les morphologies. Si vous êtes un grand gabarit, vous n’aurez plus à vous faxer dans le siège !
Peugeot Sport s’est concentré sur la mécanique et le châssis et il a merveilleusement œuvré. Sans reprendre tous les chiffres déjà présentés sur Caradisiac, la 308 GTi abrite un quatre cylindre essence suralimenté de 270 ch et 330 Nm de couple. Un moteur qui est et sera exclusivement (selon Peugeot) associé à une boîte de vitesses manuelle à rapports, elle aussi retravaillée pour l’occasion. Ce mariage offre à la compacte des performances de premier ordre (0 à 100 km/h en 6 secondes, V-Max de 250 km/h et 1 000 m DA en 25,3 secondes). Face au chrono, ce n’est pas la meilleure du marché mais qu’importe puisque Peugeot ne cible pas des concurrentes comme la Seat Leon Cupra (280 ch), la Honda Civic Type R (310 ch) ou la reine du Nurburgring, la Renault Mégane RS (265 ch). Sa cible principale est allemande et s’appelle Volkswagen Golf GTi Performance (230 ch).
C’est elle que Peugeot compte venir irriter sur le marché européen. À tel point que le constructeur proposera deux versions de sa 308 GTi. La France et l’Allemagne bénéficieront seulement de la version 270 ch alors que les autres pays européens auront droit à une version supplémentaire de 250 ch, dénuée de sièges baquets, de jantes de 19 pouces et de différentiel Torsen.
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