Par Copine
La GT-R s’en va, discrètement. Un peu comme elle est arrivée.
Elle aura passé 18 ans au catalogue, ce qui est déjà un exploit. Mais ce qu’elle a apporté au monde automobile, c’est bien plus que de la longévité.
Je me souviens encore de sa sortie. Une vraie gifle. Une voiture japonaise qui venait bousculer les reines européennes, avec une efficacité dingue, une transmission ultra-technique pour l’époque, et un moteur à l’ancienne, plein de caractère.
Et surtout, elle coûtait presque moitié moins que les Porsche ou les Ferrari qu’elle venait déranger.
C’était ça, la GT-R : une supercar sans costume. Brutale, bruyante, parfois même un peu ingrate au quotidien… mais terriblement attachante.
Avec le recul et quelques dossiers de financement sous les yeux ,on savait bien qu’elle n’était pas si « bon marché » à vivre : pneus hors de prix, entretien exigeant, fiscalité lourde. Elle avait les coûts d’usage d’une vraie supercar, malgré un prix d’appel bien plus doux.
Mais ceux qui l’ont eue ne le regrettent pas. Parce que rouler en GT-R, c’était faire partie d’un autre monde.
Elle a surtout permis à Nissan d’exister autrement. À une époque où la marque, il faut bien le dire, vivait surtout à l’ombre de Renault, elle a redonné de la fierté, de l’image, de l’aura.
Alors oui, elle s’arrête aujourd’hui. Mais ceux qui l’ont aimée, ceux qu’elle a fait rêver ,même brièvement ne l’oublieront pas .