Essai - Opel Mokka 1.2 Turbo 100 ch : que vaut la motorisation d'accès ?
Le petit SUV d’Opel a bien entamé sa carrière dans l’Hexagone. Audacieux dans ses lignes et raisonnable dans ses prix, le nouveau Mokka a rapidement intégré le top 10 de sa catégorie. Que vaut la motorisation d’accès, à savoir le 1.2 Turbo de 100 ch ?
Sommaire
Note
de la rédaction
12,9/20
Note
des propriétaires
En Bref
SUV urbain
Deuxième génération
A partir de 23 250 €
Conçue sous l’égide du groupe Stellantis, la nouvelle génération d’Opel Mokka partage de nombreux éléments techniques avec les Peugeot 2008, à commencer par ses motorisations. L’accès à la gamme débute avec le 3 cylindres essence de 100 ch. Un moteur largement diffusé au sein du groupe qui officie ici avec brio sous le capot du Mokka.
Il est disponible dès 23 250 € en finition « Edition » avec un niveau d’équipement correct mais un poil juste. L’on vous conseille de grimper au niveau supérieur pour profiter des meilleurs raffinements technologiques et esthétiques. Il faudra alors débourser 25 750 € comme pour notre version d’essai « GS Line » qui se distingue par son toit noir, ses jantes alliage de 17’’ tricolores, une ligne de vitrage rouge et des vitres arrière surteintées. On note malheureusement une augmentation des prix d’environ 1 000 € sur l’ensemble de la gamme depuis son lancement commercial au printemps 2021.
La version testée ici est truffée d’option. Il faudra par exemple ajouter 300 € pour profiter du capot noir, 850 € pour les feux Matrix à LED ou encore 1 400 € pour bénéficier du « Pure Panel » un ensemble composé d’une instrumentation numérique de 12’’ et d’un écran tactile de 10’’ avec navigation et services connectés.
Qu’importe la finition choisie, le Mokka bénéficie d’un capital sympathie indéniable auprès du public. La nouvelle identité visuelle appelée Vizor, un ensemble composé d’une calandre noire fermée, d’un capot nervuré et d’optiques en forme de crochets n’y est pas étrangère. Le toit contrasté et le capot noir (option) permettent assurément de renforcer la personnalité du Mokka.
À bord, le « Pure Panel » (ici en option) saute directement aux yeux du conducteur. La partie multimédia en provenance du groupe Stellantis présente des graphismes peu soignés mais offre une réactivité plutôt correcte. Les plastiques laqués au pied de la console centrale et sur les encadrements d’écrans pourront peut-être déplaire mais dans l’ensemble le dessin est plaisant et la qualité de présentation n’a pas à rougir face aux productions généralistes.
Vous retrouverez d’ailleurs dans cette finition « GS Line » quelques touches de rouge autour des aérateurs et sur la sellerie. Dommage, les coloris sombres du mobilier et la faible surface vitrée réduisent considérablement la luminosité. Il faudra s’y faire car l’option toit ouvrant (ou panoramique) n’est pas proposée par Opel. L’ergonomie n’a pas été mise de côté puisque le Mokka conserve des commandes de ventilation et de climatisation physiques.
S’il y a un domaine où le Mokka déçoit, c’est pour ses qualités d’hôte. Les places arrière s’avèrent correctes pour deux adultes de taille normale mais l’accès réclame un effort. Il est desservi par une découpe de portière étroite et une amplitude d’ouverture réduite. Pour ce qui est du coffre, l’allemand se positionne dans la moyenne basse du marché avec seulement 350 litres de base. La modularité est quant à elle basique avec une banquette fixe fractionnable 2-3/1-3 et un plancher de coffre modulable.
Ces prestations le cantonnent à un usage urbain et périurbain et c’est assurément le 1.2 turbo de 100 ch qui s’avère le mieux adapté à cette tâche. Le 3 cylindres essence séduit par sa disponibilité et sa docilité à bas régime ce qui rend la conduite urbaine plaisante. Malheureusement, il n’est pas disponible avec la boîte automatique, ce qui aurait renforcé l’agrément. Hors des villes, cet attelage exprime sa personnalité par des accélérations vives, des reprises engageantes et une sonorité rauque. Atteindre les 130 km/h ne demandera pas de gros efforts et il vous restera en prime suffisamment de ressources sous le pied droit pour réaliser un dépassement. La boîte manuelle qui l’accompagne est douce à l’usage mais en dehors d’abaisser la consommation à vitesse stabilisée sur autoroute, le 6 rapport ne vous servira que très rarement. Son plus gros défaut : sa consommation élevée. Durant notre essai réalisé sur un parcours mixte nous avons enregistré une moyenne de 7,1 l/100 km.
Le châssis, lui, est dans la veine du Peugeot 2008 avec lequel il partage ses dessous. Les réglages sont différents mais l’on ressent bien l’ADN de Peugeot à la conduite. Le Mokka est intéressant à plus d’un titre. Il est dynamique et agréable à conduire. Toutefois, la monte de 18’’ (optionnelle sur notre version d’essai) altère le niveau de confort et engendre des percussions dans l’habitacle et notamment aux places arrière au moindre défaut sur la route. Une monte inférieure devrait corriger ce défaut. La mise au point réalisée par Opel place le Mokka dans le haut de la catégorie pour ce qui est des prestations routières avec en prime un bon niveau de sécurité (active et passive) et de nombreuses aides à la conduite. On apprécie tout particulièrement l’éclairage Matrix très performant et proposé à un prix correct (850 €).
Chiffres clés *
- Longueur : 4,15 m
- Largeur : 1,80 m
- Hauteur : 1,53 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 350 l / 1 205 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 127 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2020
* pour la version II 1.2 TURBO 100 GS LINE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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