Renault-Nissan : Carlos Ghosn se cherche un successeur
Le PDG de Renault-Nissan va bientôt nommer un nouveau numéro 2 pour l'Alliance, qui aura pour mission de renforcer la coopération entre le français et le japonais. Il sera aussi bien placé pour prendre la relève en haut de l'organigramme.
Carlos Ghosn prêt à raccrocher ? Selon des sources internes relayées par Reuters, le PDG est à la recherche d'un nouveau numéro 2 opérationnel pour Renault-Nissan. L'heureux élu devrait ainsi prendre la tête de l'Alliance lorsque Ghosn passera la main.
Ce numéro 2 aura d'abord pour mission d'accélérer le rapprochement entre les deux partenaires. Le projet prévoit ainsi de remplacer les directeurs délégués à la compétitivité de Renault et de Nissan par un seul et même poste.
Ghosn aurait l'intention d'officialiser ce plan plus tard dans l'année, avec d'autres mesures pour rendre les deux grands constructeurs encore plus proches, notamment en matière de recherche et développement. Née en 1999, l'Alliance avait été renforcée en 2014 avec la création de quatre directions communes aux deux marques, pour l'ingénierie, la fabrication/logistique, les achats et les ressources humaines.
Âgé de 63 ans, Carlos Ghosn cumule les fonctions, puisqu'en plus d'être PDG de l'Alliance, il est PDG de Renault (son contrat court jusqu'en 2018) et président du conseil d'administration de Nissan et de Mitsubishi. Mais il n'est plus PDG de Nissan depuis avril. Lorsqu'il a quitté ce poste, Ghosn avait déclaré : "Ce changement programmé va me permettre de consacrer plus de temps et d'énergie pour gérer l'évolution stratégique et opérationnelle de l'alliance ainsi que son expansion".
Le recrutement de ce nouveau numéro 2 devrait se faire en interne. Plusieurs dirigeants au sein du groupe auraient déposé leur candidature, avec notamment Yasuhiro Yamauchi, actuel directeur délégué à la performance de Nissan, et les directeurs délégués à la performance des deux marques, Jose Munoz pour Nissan et Stefan Mueller chez Renault. Ces derniers sont respectivement espagnol et allemand, ce qui serait un avantage : le choix d'une personne ni française ni japonaise ménagerait les susceptibilités des deux côtés.
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