2. Seat Ibiza TSI 150 ch FR - sur la route : une citadine autoroutière.
Les autoroutes espagnoles sont, pour la plupart d’entre elles, gratuites. C’est une excellente nouvelle pour les automobilistes locaux comme pour les touristes, mais l’État ibérique, comme tous les autres, n’est plus à même de les entretenir comme elles le devraient. Résultat : elles sont souvent plus proches de la piste du Dakar que du tapis de douceur du circuit Bugatti.
C’est en tout cas un excellent terrain de jeu pour tester le châssis de l’Ibiza et, surprise, il encaisse les chaussées déformées comme un grand, même lorsqu'elles sont abordées à haute vitesse. Car la rudesse des suspensions est souvent l’un des reproches adressé aux citadines. Rien de tel avec la petite de Martorell. Et pas que sur autoroute. Que ce soit, deux jours plus tard, sur le sable des rues du village d’El Rocio en Andalousie, ou dans le désert des Bardenàs vers le nord, la petite auto ne bronche pas.
Elle encaisse parfaitement les mauvais revêtements, ce qui est certes une excellente nouvelle, mais qu’en est-il de sa tenue de cap ? À deux occasions, sur de petites routes qui serpentent dans la région de Valence et de Tolède, nous avons pu nous rendre à l’évidence : non seulement cette auto est parfaitement équilibrée, mais surtout, elle est joueuse et ne s’aplatit pas à chaque virage. Une bonne volonté évidente qui nous fait rêver d’un véritable moteur. Un bloc réellement sportif, sans être plus puissant, qui s’amuserait à grimper dans les tours quand le 1.5 TSI se limite à faire le job sagement, desservi par une boîte auto DSG7 parfois débordée lors d’un passage rapide.
Un moteur ? Un chameau plutôt
Hélas, le 4 cylindres de l’Ibiza ne mange pas de ce pain-là. Son truc, c’est la sobriété. Mais si l’on ne prend en compte que cet aspect-là, il déborde de qualités. Sur autoroute, impossible de dépasser les 5,5 l / 100 km et même dans les passages rapides sur petites routes, en montant la cadence, pas une fois au cours de road trip, la petite auto n’a dépassé les 7,5 l, le tout en mode sport. Le secret ? il est connu puisque bien des voitures du groupe sont équipées du même bloc. L’astuce tient à la désactivation de deux cylindres sur quatre dès que les conditions le permettent, se rajoute à cette technologie, la fonction roues libres. Le tout est géré de main de maître par l’électronique qui en rend l’effet totalement imperceptible par le conducteur.
Une électronique, ou plutôt, une gestion de l’informatique qui reste néanmoins aléatoire sur cette Ibiza comme dans d’autres voitures du groupe. Heureusement, les fonctions motrices ne sont pas touchées, en revanche l’infotainement fait des siennes. Plusieurs fois, au cours de ce road trip de plus d’une semaine, l’écran de 9.2 pouces s’est figé, surtout en étant branché en mode Carplay. Pour remédier à la situation, un bon vieux « reset » s’impose. Comme pour tout bon ordinateur que l'on débranche, il suffit d’arrêter la voiture, de la fermer et de redémarrer. Gênant. On peut aussi en passer par un très long appui sur la touche permettant d’interrompre le système.
Une situation qui devrait s’améliorer avec la prochaine génération d’Ibiza. À moins que la petite de Martorell, plutôt que de connaître une sixième mouture, ne s’aventure vers un second restylage dans les années à venir. Puisque l’Ibiza, comme toutes les Seat, devraient arrêter d’être produites en 2030.
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