2. Sur la route – Moins bien que la Combi sur le bitume

Il y a des règles élémentaires de physique que l'on peut difficilement contourner et la Skoda Octavia Scout ne fait pas office d'exception : relever le centre de gravité d'une voiture entraîne forcément un compromis au niveau des suspensions qui, inchangées, entraînent des mouvements de caisse supplémentaires nuisant au dynamisme ou, affermies, pénalisent le confort. La tchèque tombe dans la première catégorie avec ses 30 mm d'altitude supplémentaires qui se traduisent par un gîte sensiblement plus marqué en courbes et un goût légèrement plus prononcé pour le sous-virage, la direction à la consistance déjà très artificielle sur la Combi ne s'améliorant pas au passage. C'est un défaut commun à la totalité des breaks surélevés que la plupart compensent par l'adoption de série ou en option de suspensions pilotées ou pneumatiques, mais c'est une solution indisponible sur la Scout à cause des protections de châssis dont elle bénéficie.

Les performances souffrent aussi du gain de poids qui n'a rien d'anecdotique, notre version d'essai équipée du 2,0 l TDI 150 ch et de la boîte DSG7 accusant 1 561 kg sur la balance, contre 1 468 kg pour la Combi équivalente, ce qui se traduit notamment par un 0 à 100 km/h plus long de neuf dixièmes, à 9,3 s, et une consommation mixte annoncée à 5,1 contre 4,9 l/100 km. Cependant, la vivacité inférieure ne se sent pas vraiment au volant, le caractère de l'Octavia ne prêtant de toute façon pas vraiment à l'attaque et la nouvelle DSG7 se montrant particulièrement efficace, et nous avons enregistré un 7,0 l/100 km de moyenne au terme de notre essai, ce qui reste raisonnable.

Enfin, nous nous sommes volontairement perdus dans la campagne autrichienne pour tester les aptitudes de la Scout hors du bitume, et la souplesse des suspensions ainsi que la garde au sol supplémentaire permettent d'emprunter des chemins de terre aux ornières prononcées sans arrière-pensée. Mais, sans surprise, il ne faudra pas lui en demander beaucoup plus.