Commercialisée à la fin du mois d’avril, la Peugeot 308 SW va inaugurer une nouvelle génération de moteurs essence (e-thp) et diesels (Bluehdi). Au moment du lancement, seront aussi présents des moteurs plus anciens, notamment les HDi 92 et e-HDi 115 ch qui disparaîtront lors de la mise en application des normes Euro6 le 1er septembre prochain. Ils seront remplacés respectivement par les Bluehdi 100 et 120 ch.
En clair, cela signifie que pour son début de carrière, cette 308 SW sera disponible avec 4 diesels (HDi 92 ch, e-HDi 115 ch, BlueHDi 120 et 150 ch) et 3 essence (1.2 e-THP 110 ch dispo en juillet prochain) et 130 ch – déjà essayé sur la Citroën C4 – et le THP 155 ch). Il faut noter qu’avec le BlueHDi 120 ch, la 308 SW n’émet que 85 g/km de CO² et devient par là même le break le plus efficient du segment. Pour notre essai, nous avons eu entre les mains la version diesel la plus puissante, à savoir le BlueHDi 150 ch en boîte mécanique mais il existe aussi avec une toute nouvelle boîte automatique dénommée EAT6.
Avec son couple de 370 Nm disponible dès 2 000 tr/min, le nouveau 4 cylindres n’a aucune difficulté à animer cette 308 SW qui reprend le principe d’allégement de la berline avec un poids de 1 315 kg, en baisse de 140 kg par rapport à la précédente génération. C’est à titre d’exemple nettement mieux qu’une Golf SW qui plafonne à 1 435 kg. Un excellent résultat dû en partie à l’utilisation de la nouvelle plate-forme EMP2, et qui a des répercussions directes sur le comportement de la voiture. Ainsi, les reprises sont toniques, tout comme les accélérations et on retrouve avec plaisir le dynamisme de la berline. Ces sensations sont renforcées par la présence du petit volant qui apporte une touche supplémentaire de précision à la direction. Cette dernière particulièrement bien calibrée se veut aussi très informative, ce qui distille un excellent plaisir de conduite. Même si le tempérament est légèrement sous-vireur, le train avant de cette 308 SW semble rivé à la route. C’était déjà le cas sur la berline mais c’est encore plus étonnant et ceux qui en veulent davantage pourront opter pour le Driver Sport Pack (env 300 €).
Cette option commandable à partir d’un bouton sur la console centrale donne même une touche de sportivité à la 308 en raffermissant la direction, augmentant la sensibilité de l’accélérateur, changeant les informations et la couleur de l’instrumentation et renforçant artificiellement la sonorité du moteur. Bien que nous ne soyons pas très emballés par ce dernier élément, le Driver Sport Pack apporte toutefois une nette différence avec la version standard, notamment au niveau de la réponse de l’accélérateur. Plus qu’un simple gadget, il s’avère bien plaisant à utiliser.
On aurait pu craindre que ce dynamisme pénalise le confort. Bien au contraire. La nouvelle 308, avec son centre de gravité rabaissé de 20 mm, est parfaitement suspendue et garantit à ses passagers un excellent confort. Les mouvements de caisse sont bien maîtrisés. De quoi ravir tous les occupants, qu’ils soient à l’avant ou à l’arrière, d’autant plus qu’ils bénéficieront d’un silence de fonctionnement probant. Le comportement de cette SW est donc une belle réussite surtout que la Peugeot fait appel à des suspensions classiques et non pilotées comme sur la Golf SW, ce qui permet de faire des économies.
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